Aujourd’hui, l’ambassadeur français pour les droits de l’Homme, François Croquette, a rencontré Bahey Eldin Hassan, défenseur égyptien des droits humains et directeur de l’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (CIHRS), ainsi que Michel Tubiana, président honoraire d’EuroMed Droits.
La position du gouvernement français à l’égard de la situation catastrophique des droits humains en Égypte a été évoquée lors de cette réunion. Le gouvernement égyptien continue en effet de réprimer les mouvements de protestation pacifiques. On recense près de 60 000 prisonniers politiques, des exécutions et condamnations à mort en masse, ainsi que de la torture généralisée et des disparitions forcées.
Si le gouvernement français s’est souvent mobilisé pour protéger des défenseurs égyptiens et arabes des droits humains en France, il lui incombe toujours de condamner, en public comme en privé, les transgressions brutales des droits humains commises par le gouvernement égyptien.
En outre, le Président Emmanuel Macron et le gouvernement français doivent prendre des mesures pour mettre fin à l’autorisation de vendre des armes et des équipements de surveillance à l’Égypte, étant donné que ceux-ci jouent un rôle important dans la répression des citoyens égyptiens ordinaires et de l’opposition politique, même si le gouvernement égyptien prétend que ce matériel sert à lutter contre le terrorisme.
La réunion a permis d’aborder le cas de M. Hassan, ayant subi des menaces de mort venant de personnes proches des services de sécurité en raison de son engagement dans la défense des droits humains. La dernière menace proférée à son encontre faisait suite à une note envoyée par sept groupes égyptiens indépendants de défense des droits humains, dont le CIHRS, au Secrétaire général de l’ONU au sujet de la situation des droits humains en Égypte. M. Hassan a été contraint de s’exiler en France en 2014 après avoir reçu des menaces de mort pour la première fois.
Hassan a aussi soulevé certains cas individuels, y compris de menaces à l’encontre de défenseurs des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur des prisons. Il a évoqué la détérioration des conditions de santé et de détention de l’ancien président Mohamed Morsi et a exhorté l’ambassadeur de France en Egypte à lui rendre visite.
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