Il ne s’agit pas d’un problème culturel mais d’un manque de volonté politique.
La coalition des organisations non gouvernementales de droits de l’homme égyptiennes, constituée d’ONG indépendantes, regrette d’affirmer que le rapport soumis par le gouvernement égyptien aux Nations Unies dans le cadre de l’Examen Périodique Universel (EPU) ne reflète pas le sérieux désir d’engager un dialogue constructif destiné à promouvoir les droits de l’homme en Egypte, ce qui est l’objectif final de l’EPU. Le rapport évite les sujets qui ont réellement contribué à détériorer le respect des droits de l’homme en Egypte, précédemment recensés par les organisations de droits l’homme internationales et égyptiennes, ainsi que par nombre d’agences et de rapporteurs spéciaux de l’ONU.
Le rapport adopte un ton apologétique qui tente de justifier les manquements aux droits de l’homme en montrant du doigt la menace terroriste, l’impact de la crise financière mondiale, et l’absence d’une culture des droits humains.
Ainsi, le rapport ignore le système entier de lois, de politiques et de pratiques qui ont encouragé les abus et assurer l’impunité à leurs responsables ; en particulier, l’état d’urgence en vigueur depuis 1981, qui a fait obstacle à plusieurs garanties constitutionnelles en faveur des droits et libertés. Dans le même temps, la souveraineté de la loi s’est érodée, sapant le fonctionnement même des institutions et organismes étatiques, et les composantes d’un Etat de Droit.
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