En solidarité avec le peuple et la société civile en Tunisie
Les organisations des droits humains soussignées expriment leur solidarité totale avec la société civile tunisienne, suite à l’annonce de mesures exceptionnelles sans précédent prises par le président de la République tunisienne le 25 juillet 2021.
Les organisations signataires déclarent également leur soutien aux revendications présentées par les organisations de la société civile tunisienne au président de la République pour l’accélération de la mise en place d’un « plan d’action selon un calendrier clair et défini dans le temps, en concertation avec les forces civiles concernant les besoins de la nouvelle étape, la sortie de la situation exceptionnelle et la nécessité de former un gouvernement dans les plus brefs délais ».
Elles insistent par ailleurs sur la nécessité du respect du principe de séparation des pouvoirs et la totale indépendance du pouvoir judiciaire par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif, tout en garantissant le respect des principes républicains, de la civilité de l’État, la souveraineté de ses institutions, la défense des acquis de la révolution tunisienne et des libertés publiques et individuelles ainsi que la protection du processus démocratique et l’ensemble des droits et libertés.
Lors de leur réunion[1] du 5 aout 2021, les organisations de la société civile tunisienne ont revendiqué « la nécessité de changer les politiques publiques impopulaires et inefficaces, et la révision des choix économiques et sociaux des dix dernières années, qui ont contribué à approfondir la crise économique, sociale et sanitaire dans le pays ».
Tout en rappelant la reconnaissance mondiale du rôle historique de la société civile tunisienne avant et après la révolution, récompensé avec l’attribution du Prix Nobel de la paix en 2015 au Quartet du dialogue national*[2], dont les quatre organisations ont assumé leur responsabilité politique et morale concernant la crise qui a menacé l’État tunisien, et ce à travers leur initiative de parrainer un dialogue sociétal qui a dégagé une feuille de route évitant à la Tunisie les dérives dont d’autres pays du printemps arabes étaient victimes.
Les organisations signataires saluent la décision de « former un comité de travail conjoint pour suivre les évolutions politiques dans le pays », et expriment leur espoir de voir ce comité aboutir à proposer une feuille de route qui pourrait aider à sortir le pays de la crise actuelle
Les organisations signataires:
- Cairo Institute for Human Rights Studies
- Syrians for Truth and Justice – STJ
- Syria Justice and Accountability Center
- Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
- Dameer Foundation for Human Rights
- Syrian Center for Media and Freedom of Expression (SCM)
- Syrian Center for Legal Studies and Research
- SAM Organization for Rights and libraries
- The Day After
- Taafi Initiative
- The Palestinian Human Rights Organization « PHRO »
- Union of Agricultural Work Committees
- The Arabic Network for Human Rights Information
- Nadeem Center
- Egyptian Initiative for Personal Rights
- The Regional Center for Rights and Liberties
- Committee for Justice
- Association of Freedom of Thought and Expression
- Egyptian Front for Human Rights
- Aman against Discrimination(AAD)
- Libyan Network for Legal Aid
- Libya Crime Watch (LCM)
- Adala for All
- Supporter Organization for Human Rights
- Tamost Social and Cultural Organization
- The Tuareg Youth Organization for Dialogue & Debate
- International Arabic Organization For Women’s Rights
- The Voice of the Immigrant Organization
- 17 February Environment and Human Rights Organization
[1] Ont participé à cette réunion : L’Association des Magistrats Tunisiens, Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens,L’ Association Tunisienne des Jeunes Avocats, L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, Le Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux et L’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement.
[2]Le quartet du dialogue national était formé de : L’Union Générale des Travailleurs Tunisiens(UGTT), la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) , l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) et de l’Ordre des Avocats (OA).
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