Le 11 novembre 2010, l’Institut du Caire pour l’Etude des Droits de l’Homme (CIHRS), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), le Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA), et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), ont délivré une intervention orale sur la situation des droits de l’homme en Afrique du Nord et au Soudan, lors de la 48ème session ordinaire de la Commission Africaine pour les Droits des Hommes et des Peuples (ACHPR).
L’intervention s’est concentrée sur la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme, des activistes et de la société civile dans son ensemble aucours des derniers mois – en particulier en Egypte, au Soudan, en Lybie, en Algérie et en Tunisie.
En Egypte, les organisations de droits de l’homme ont condamné le maintien de l’Etat d’urgence pour les deux prochaines années, et ont exposé brièvement les cas de disparitions forcées d’activistes, et les pressions violentes auxquelles sont soumis les contestataires. Au Soudan, les associations ont évoqué la disparition forcée de nombreux défenseurs des droits de l’homme, parmi lesquels l’avocat et militant très en vue Abdelrahman Al Gasim, et ont révélé de récentes arrestations arbitraires de journalistes et de membres de l’opposition politique. Les évolutions récentes en Lybie sont particulièrement inquiétantes en matière de liberté d’opinion et d’expression. Les lois restrictives contre les médias continuent de jouer un rôle important dans la volonté du gouvernement de réduire au silence les voix dissidentes dans le pays. En Algérie, les autorités continuent de monopoliser l’audiovisuel, et elles se sont montrées violentes à l’égard des nouveaux médias indépendants. Les protestations contre le monopole étatique sur les médias ont fait l’objet d’une répression sévère. Enfin, concernant la Tunisie, l’intervention s’est concentrée sur la détérioration de la situation des droits de l’Homme dans le pays, révélant les différentes formes de harcèlement pratiquées par l’Etat pour réduire au silence les défenseurs des droits de l’Homme, en particulier un nouvel amendement du code pénal tunisien instituant des limitations inquiétantes aux activités de la société civile dans le pays.
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